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Un site utilisant unblog.fr AU REVOIR Cela fait maintenant un peu plus d’un an que je ne publie plus rien ici. La raison est simple: j’ai décidé d’arrêter ce blog. Mais je laisse les anciens articles en ligne. Vous pouvez toujours réagir, je passe faire un tour de temps en temps. Peut-être un jour reprendrais-je le fil, qui sait? En attendant, j’ai crée un nouveau blog, très différent et plus personnel. J’en laisse l’adresse: lecoindurimailleur.over-blog.com/ Et voici la page Facebook: https://www.facebook.com/lerimailleur/ Je remercie toutes les personnes qui ont lu mes articles et m’ont encouragé. Bye! 10 mai, 2018 à 9 h 28 min | Commentaires (0) | Permalien QUELQUES MINUTES APRES MINUIT-Le géant de bois Connor (Lewis MacDougall) est un jeune garçon dont la vie n’est pas très gaie. Sa mère (Felicity Jones) est atteinte d’un cancer en phase terminale et il se fait harceler à l’école. De son imagination, va surgir un monstre qui va l’aider. Juan Antonio Bayona revient, neuf ans après L’Orphelinat, au film fantastique. Il choisit cette fois d’illustrer l’adaptation filmique d’un célèbre roman de Patrick Ness, A Monster Calls, dont l’auteur signe lui-même le scénario. Cette histoire d’un enfant perturbé qui se crée un « ami » imaginaire, a visiblement plus qu’inspiré le réalisateur espagnol. C’est simple, sur le plan visuel, le film est une vraie réussite. Déjà, le monstre, auquel Liam Neeson prête sa voix chaude et caverneuse (il faut voir le film en VO!), est magnifique. Entièrement numérique, il impressionne. Ce monstre est en fait l’arbre principal du cimetière de la ville où habite Connor. Les séquences où il prend vie et se met en marche sont incroyables (ah, le reflet dans la flaque d’eau…). D’autant que la créature est formidablement bien intégrée aux décors du film, en intérieur ou en extérieur. Et Bayona utilise des artifices astucieux pour « ritualiser » ses apparitions (les objets qui se déplacent comme attirés à la manière d’aimants par le monstre). Bayona réussit des plans incroyables à ce niveau. Tout cela est de très bon augure pour le Jurassic World 2 qu’il a accepté de réaliser. Tout le film bénéficie d’une réalisation parfaite. Bayona a quasiment une idée par plan, même sur les scènes intimistes. Impossible d’oublier la façon dont il isole constamment son jeune héros dans le cadre, les regards que lui jette son bourreau scolaire, l’utilisation pertinente des reflets (on pense à Spielberg). Il faut aussi revenir au monstre dont les apparitions soulignent les états d’âme du personnage (scène de la bibliothèque scolaire) et à sa présence à l’arrière-plan ou sur le bord du cadre. La scène du cauchemar au cimetière est aussi spectaculaire à souhait. Soulignons aussi la présence de scènes d’animation joliment désuètes pour illustrer les histoires que le monstre raconte à Connor et qui bénéficie aussi d’un style de réalisation parfait. Toute la mise en scène de Bayona est éblouissante. Trop peut-être au regard de ce le film raconte… Car la belle mécanique finit par tourner à vide et le film par manquer d’émotion. Le monstre n’existe que dans la tête de Connor. C’est en fait son subconscient qui le taraude. Et là, l’ennui et la lourdeur s’invitent dans le film. Les histoires du monstre, ses dialogues avec Connor, tout cela aboutit à des leçons de morale vite redondantes et pénibles: accepter la mort, ne pas juger les gens trop vite, ne pas faire de bêtises pour exister au yeux des autres…Les coutures du script sont grosses, chaque effet semble être surligné. On finit par rester extérieur au film et a ne plus avoir d’empathie pour Connor. Le film s’achemine, sur un rythme assez lent, vers une scène finale lacrymale, déjà vue, clichée et dont on se doutait qu’elle arriverait. Certains personnages secondaires sont trop vite expédiés comme la petite brute du collège ou le père de Connor, qui se cache derrière de fausses excuses pour ne pas le recueillir ( en plus, son fils est d’accord pour le rejoindre, où est le problème?). Seule la grand-mère, incarnée par Sigourney Weaver, suscite l’intérêt. A Monster Calls finit par devenir l’exemple typique du film fantastique qui se croit plus intelligent que le genre qu’il illustre. C’est une leçon de vie, ma bonne dame, un récit initiatique psychologique où il y a peu de place pour le merveilleux, les aventures extraordinaires ou même une réflexion plus pertinente que le sermon qu’on nous sert ici. A ce niveau, un film comme Le Labyrinthe De Pan est beaucoup plus subtil, abouti et habité. La magie n’opère pas à 100%. Dommage. Note: 2,5/5 A Monster Calls, de Juan Antonio Bayona, avec Lewis MacDougall, Sigourney Weaver, Felicity Jones et Liam Neeson, en salles depuis le 4 janvier. 6 janvier, 2017 à 9 h 40 min | Commentaires (0) | Permalien Promenade hivernale Pour mon camarade holmésien Keneda Neo. Y a pas de malaise, vieux! Il faisait froid, il faisait gris, en ce triste lundi. Triste? Le mot est peut-être fort. Disons « mélancolique ». C’est un joli mot, « mélancolique ». Il colle bien à ce lundi froid et gris, et il nous rappelle un virus hivernal maudit. Toi, tu étais content, il t’avait épargné. Le virus hivernal, pas le lundi. Le lundi n’épargne jamais personne. Il est sans pitié. C’est à la fois un recommencement et une fin, un renoncement et du chagrin. Bref, c’est pas toujours gai, un lundi. Quoique, le dimanche est parfois plus terrible…Enfin, bref. Tu marchais dans les rues, désertes et engourdies par le froid, de cette ville déserte et engourdie par le froid. C’était le lendemain du Jour de l’An. C’était encore les vacances pour les écoliers. Pour un jour. Le lendemain, le couperet de la rentrée s’abattrait, sans pitié et meurtrier. Ses victimes préférées? Les cancres, les élèves moyens, les rêveurs et ceux que leurs cons disciples harcèlent, parfois, juste pour rire et tuer le temps, à défaut de tuer quelqu’un, ou alors lentement, à petit feu…Tu repensais à certaines de tes rentrés à toi. Elles étaient loin. Elles dataient du siècle dernier. Certaines te sont pénibles, au souvenir. Comme celles du collège avec certains profs idiots et certains camarades crétins. Les deux semaines de vacances, sans eux, avaient été un tel bonheur…Et puis, entamer la semaine avec deux heures de maths dans un préfabriqué où le chauffage était en panne, en ce début janvier…Mais qu’est-ce qu’ils croyaient, ces cons-là? Qu’on attendait ça avec impatience? Sans dec! Heureusement, dans ton souvenir, il y a aussi des rentrées plus rieuses, à l’école (innocence de l’enfance, peut-être) et au lycée (esprit potache, sans doute). Alors, tu marches dans le froid, bien emmitouflé dans ta grosse parka, les gants sur les mains et la capuche rabattue sur ta tête, alouette. Et tu penses aux gosses qui rentrent demain. Et tu as une pensée compatissante pour les cancres qui n’ont pas fait leurs devoirs, pas révisé pour le contrôle d’histoire du mercredi matin et pour les rêveurs, dont tu étais, qui regarderont par la fenêtre, pendant les cours, s’ennuyant et pensant à d’autres mondes, d’autres aventures, à leurs amours secrets ou tout simplement à un livre, un film ou une revue porno lue en cachette…. Tu pris par le parc municipal, près des facultés où les cours reprendraient aussi demain. Mais tu n’eus aucune pensée pour les étudiants. Tu t’en foutais. Tu as été étudiant mais c’est oublié, maintenant. Une affaire entendue et dont rien de significatif n’est vraiment sorti. Le parc municipal est désert. Le froid polaire en a chassé tout le monde, même les vieux qui promènent leurs chiens et nourrissent les canards sur le plan d’eau. De toutes façons, le plan d’eau est gelé. La volaille se réchauffe comme elle peut. Les arbres sont nus. Les pelouses sont givrées de blanc. Et le silence. Un silence étrange. Pas un bruit. On entend pas les voitures circulant sur le boulevard, on entend pas les oiseaux chanter, on entend pas de rire d’enfants. C’est un jour bizarre. Tu presses le pas, on commence à cailler sévère…. Tu rentres au cha